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GROUPE ARCHÉOLOGIQUE DU MESMONTOIS

BILAN 2010  

Basse cour 1987

La basse-cour et l'accès au corps de garde vus de l'est ... en 1985       et aujourd'hui

Basse cour 2011

CAHIERS DU MESMONTOIS n° 83

1985/2010 : 25 ANS DE TRAVAUX au CHÂTEAU DE MÂLAIN

            Le 11 septembre 2010 le GAM a fêté le quart de siècle de son engagement au service du château de Mâlain. Le public et les personnalités présentes ont été d’autant plus impressionnés par nos travaux que des photos comparatives permettaient d’apprécier sur place la métamorphose d’un champ de ruines en un monument vivant.

Visite personnalites 2011

 Les discours et les Elus  présents le 11 septembre

Chateau en 1987

Le château en 1985

Qu’on en juge par cette petite sélection de la dizaine de milliers de clichés réalisés pendant ces 25 ans :

Vue du corps de garde 1986

Le château vu du corps de garde fin 1985 après déboisement réalisé par Jacques Chausson

Salle des3 poteaux 2011

Et en 2010, sous le même angle, après enlèvement des décombres et restauration

Tour en 1985

La "tour du guetteur" et le logis seigneurial en 1985, après déboisement...

Tour en 2010

Et aujourd'hui, même vue

1986

La salle de la grosse tour en 1986, après enlèvement des décombres ...

2010

Et aujourd'hui

Entres basse cour 1986

L'entrée de la bass-cour en 1985, après déboisement, vue du bastion nors de l'enceinte...

Entres basse cour 2010

Et la même aujourd'hui, après décaissement et restauration

Tourelle 2010

La seule création que nous nous sommes permis, grâce à Gauvain, dans cette sauvegarde respectueuse du château : le couronnement de la vis de l’escalier par une figure de chevalier en armes (Louis XII ici pour respecter la chronologie) en remplacement de la volée qui devait desservir les combles.

           L’œuvre accomplie pendant ce quart de siècle fait honneur au GAM et surprend jusqu’aux promoteurs de cette entreprise qui paraissait folle. Mais nous étions déterminés et savions jusqu’où ne pas aller. Il ne fut jamais question de reconstruire le château mais d’en arrêter la dégradation. Nous n’avons rétabli que ce dont nous pouvions être sûrs et nous avons limité les aménagements (escaliers, appentis, toitures) à ce que la sécurité et l’animation des ruines rendaient nécessaire. Il faut dire que l’équipe de base était parfaite, avec Hervé Mouillebouche pour la fouille et les recherches en archives, Michel Barastier pour les relevés et les dessins de restitution, Gauvain pour la taille de pierre et la sculpture et Marc Huygen pour la maçonnerie. Par la suite d’autres bénévoles nous ont apporté leurs compétences : Sylvain Klein pour la charpente et Henri Dufour pour les jardins, entre autres. Cette restauration est une œuvre collective et la démonstration convaincante de la force du bénévolat. Les élus et le public en sont conscients et nous en sont reconnaissants.                                                                           

            Mais nous n’avions pas attendu cette fête pour faire mieux connaître le château. Le 11 AVRIL la réouverture du château à la visite, après la fermeture hivernale, a donné lieu à diverses manifestations et expositions sur le thème de Nature et Patrimoine : découverte du jardin médiéval ; circuit botanique des abords du château ; belle exposition dans la salle principale du logis, par Michel Jacquelin, des outils traditionnels de la viticulture ; produits du terroir ; vente de tartes, tourtes et autres ripailles  médiévales préparées par les Gentilles Dames du GAM et cuites dans le four du château…Près de 700 personnes ont bravé ce jour là une météo plutôt maussade pour découvrir le site ou nos derniers travaux.

Expo 2010

L'exposition de matériel viticole dans le logis seigneurial

Piliers 2010

Quelques piliers du Gam                                                                                     La scène se dessine mais attend encore son plancher

            Les 9, 10 et 11 JUILLET la Compagnie du Rocher des Dons inaugurait la scène du théâtre de plein air, que nous avons construite cette saison dans la basse cour, par 3 représentations du Médecin volant de Molière qui ont intéressé plus de 200 spectateurs. Ce n’était qu’un galop d’essai pour juger de l’acoustique et de la convivialité des lieux ; mais l’essai a été parfaitement concluant. Nous avons pu évaluer les qualités du site, son potentiel en terme de spectateurs (150 places minimum), ses éventuelles faiblesses. Après les améliorations que nous y apporterons cet hiver, nul doute que nous ayons là un espace ouvert à toutes sortes de spectacles : théâtre certes ; mais aussi concerts, danses et autres représentations en rapport, autant que possible, avec la nature et l’histoire du site. Détail non négligeable en ces temps de réglementation : la basse-cour est complètement sécurisée et accessible à tout public.

Medecin volant 2010

            Les 18 et 19 SEPTEMBRE, pour les journées du patrimoine, le musée ouvrait ses portes au public et les visites guidées du château comme les ateliers proposés – confection de torchis et de plessis – n’ont attiré que 400 personnes : concurrence oblige !

            Du mois d’avril à ce jour les visites, tant individuelles que de groupes, se sont enchaînées à raison de 500 à 1000 personnes chaque mois. Une vingtaine  de classes, du primaire comme du collège, ont ainsi été reçues pour la journée. A ce jour nous avons ainsi comptabilisé plus de 5000 VISITEURS au château, non compris les randonneurs de passage en groupe et les scolaires. Si l’on en tient compte ainsi que des visiteurs qui ont trouvé portes closes ou n’ont pas voulu ou pu payer le droit d’entrée – très modique en vérité : 2 € -, on peut estimer à près de 10000 visiteurs l’affluence au château. C’est peu par rapport au potentiel du site mais tout à fait encourageant en l’absence de toute signalisation et d’une politique de communication suivie. La correspondante locale du Bien Public, Madame Petot, fait scrupuleusement état de toutes nos actions ; mais la télévision et les radio locales non ou par de simples entrefilets. Tout reste encore à faire pour que ce site touristique majeur de la région dijonnaise soit vraiment connu et aménagé pour un tourisme de masse : signalisation, parking, sanitaires, ouverture régulière à l’année, publicité dans les media et auprès des offices et points  d‘information  Tourisme. Ce sera la priorité du nouveau Bureau de l’association.

LE CHÂTEAU en 2010

            Le CHANTIER BENEVOLES de juillet comptera quant à lui parmi les plus réussis de ces dix dernières années. A la dizaine de bénévoles, locaux ou venus de tous les horizons, présents tout ou partie de la saison se sont en effet agrégés un petit groupe de jeunes encadrés, parfaitement, par leur éducateur, un sculpteur belge et ses stagiaires, 2 compagnies Scouts de Sens et de Touraine et 6 Compagnons  de Metz.  

Compagnon et sculpteur

Les compagnons de Metz                                                                                                                     Didier Rousseau, le sculpteur belge

Benjamin et releve

Le benjamin...(Julien Roussel)                                                                             Et la relève ?

Vieille garde

La vieille garde                                                                                                  Et la nouvelle (les scouts de Touraine en représentation)

            Premier objectif de la campagne 2010, la SCENE était prête mi – juillet au prix d’un travail de préparation assez épuisant. A la fin de l’hiver une trentaine de m3 de terre et de remblais ont du être extraits de la basse-cour pour dégager l’emplacement de la scène. David Milhem avec une mini -pelle et l’association des Sorcières de Mâlain libérèrent l’espace en un week-end ; mais c’est à la pelle et au tamis que nous avons trié les terres pour séparer moellons et pierrailles de la terre utilisable pour les jardins du château. Après que nous ayons coulé les fondations, Sylvain Klein et ses ouvriers ont pu poser la scène, un plateau en pin Douglas d’une trentaine de m2 ménageant dessous un espace de rangement pour notre matériel de chantier. Il ne nous restait plus qu’à poser les barrières de sécurité et à couvrir par un appentis l’arrière-scène, sous la direction de Sylvain Klein : ce fut chose faite en juillet.

Scene

Mars 2010 : L'emplacement de la scène ... avant                                             Mai 2010 pose du plancher

Scene2

Juillet 2010 : couverture de l'arrière scène                                                        La scène en octobre 2010

            Profitant de la  présence et des compétences du charpentier, nous lui avons demandé de recouvrir la rampe d’accès au corps de garde, de plus en plus glissante à l’usage, par un ESCALIER conforme aux règles de sécurité en vigueur. Ce n’était pas prévu au programme de l’année ; mais l’escalier s’intègre parfaitement à la basse-cour dont il parachève l’aménagement. Quand le dernier tas de pierres en réserve pour la poursuite de la restauration de l’enceinte aura été évacué – ce sera notre travail prioritaire au printemps prochain – et que les deux gradins ménagés dans le sol face à la scène auront été finalisés, la basse-cour aura trouvé son aspect définitif et se prêtera parfaitement à toutes sortes de manifestations et animations comme celles que nous avons organisées cette année : théâtre et concerts sur la scène ;  ateliers sous les appentis ; mais aussi fêtes familiales et associatives autour du four à pain. Toutes choses bien propres à faire du château un véritable lieu de vie et non un simple objet de visite et de contemplation.

Escalier

Sylvain Klein et l'escalier                                                                                      David Milhem aux commandes de sa mini-pelle

            Pour  leur part les bénévoles ont essentiellement travaillé sur la petite salle du corps de garde et sur la montée au logis seigneurial, où plusieurs murs ne répondaient pas pleinement aux règles de sécurité : élévation insuffisante ou risque de chute.

            Nous avons ainsi rétabli les murs de la salle haute du « corps de garde » en restituant partiellement les ouvertures attestées (la porte) ou vraisemblables (les fenêtres) et en remontant les murs suffisamment pour détourner de l’escalade les visiteurs clandestins  et parer à toute chute depuis la dalle de sol.

Corps de garde

La petite salle du corps de garde, en début                                                       Et en fin ce campagne

Corps de garde2

Tansports de menhirs à l'ancienne                                                                     La salle vue du chemin d'accès fin octobre

            Dans l’escalier du porche d’entrée du château du 12ième siècle nous avons pareillement porté à 1 m la hauteur du mur côté « salle des 3 poteaux ».         

            Quant aux deux jardins en gestation dans les restes du logis accolé au donjon et arasé depuis des siècles, ils ont pris forme par la restitution partielle des murs et des entrées des salles à hauteur du sol des plantations. Une roseraie et un jardin de simples font ainsi revivre deux des salles de ce qui fut certainement le cœur du logis seigneurial avant le partage de 1422 et le démantèlement progressif de la part de Catherine de Montagu.

Salles

Etat des salles fin 2009                                                                                        Et fin 2010

            Une autre réalisation, non programmée pour cette année mais envisagée depuis longtemps, a pu voir le jour par les soins de Patrice Douteau : un cadran solaire se profile sur le mur sud des cuisines, face à la basse cour. Le style est en place et les heures solaires vraies

de Mâlain marquées dans la pierre. Il reste à notre sculpteur à tailler les lettres et à mieux matérialiser les lignes horaires. Ce devrait être chose faite en 2011.

            Enfin, et ce n’est point financièrement sinon humainement la moindre réalisation de cette saison 2010, le menuisier de Mâlain, François Chaineaux, va rétablir 4 des fenêtres et 3 des portes du logis seigneurial. En chêne et travaillées en sorte d’être conformes au modèle d’origine, elles restent nues à ce jour ; mais nous avons prévu de poser les vitraux et les ferrures dès cette année. La commande en a été faite auprès d’artisans d’art et la pose devrait intervenir avant la fin de l’année. Les deux salles du logis ainsi fermées pourront servir à toutes sortes d’usage festif et/ou culturel. Et dès que nous en aurons trouvé les moyens, nous rétablirons le sol de tomettes carrées et les enduits pour en finir avec la restauration de ces salles, en attendant de faire de même des 2 salles du logis encore en attente de complète restitution.

            Le chantier de restauration du château de Mâlain a ainsi beaucoup progressé cette année et accaparé l’essentiel de nos moyens. Mais la contribution des bénévoles ne se résume pas à ce seul chantier d’été.

             Les estivants partis, l’équipe locale accueille les visiteurs (les week-end déjà  - Y. Belotti, J. et G. Béné, N. Bénéton, M. et Mme Collin, C. Orthlieb, O. Rabilloud, P. Roy, M. Tissot, L. Troisgros et, en août, tous les jours – C. Philippidès) et entretient le site tout au long de l’année à raison de 2 à 3 personnes sur 3 ou 4 jours par semaine (essentiellement H. Dufour, M. Jacquelin et le président): préparation des chantiers à venir ; plantation et entretien des jardins ; aménagement des abords de la butte ; poursuite des maçonneries.

Thil

Sortie à Thil                                                                                                         Jour d'affluence au château

Festivites

Festivités méritées enre "Gamistes"                                                                   Gare aux gardiennes

Expo

Préparation par les Jacquelin de l'exposition sur la cuverie                                David milhem aux commandes

            Quelques habitants de Mâlain, de l’association des Sorcières de Mâlain, nous prêtent également main forte quand de grosses interventions nécessitant  des engins de chantier, de gros bras et/ou des compétences techniques particulières se présentent :  David Milhem, Arnaud Lemaire et François Chaineaux sont de toutes ces opérations.

            Et nos Dames d’atout et de cœur sont de toutes les ouvertures pour accueillir les visiteurs et leur proposer mult petits plats et roties assaisonnés aux herbes de notre jardin et au miel de la ruche que Denis Moissenet et M. Dechaintre récoltent dans notre rucher.

            Sans oublier ces personnes qui contribuent par leurs dons à enrichir le musée – les divers souvenirs de la guerre de 14 donnés cette année par Jean Romuald ; le lingot de plomb antique offert par M. Dechaintre… pour ne citer que les plus importants des derniers dons reçus ; ou l’entretiennent régulièrement, comme Guy Martin qui restaure petit à petit le mobilier métallique. D’autres nous donnent gracieusement des matériaux pour le chantier – un beau lot de poutres de chêne et divers objets par M. Chassignole ; 2 palettes de tuiles par S.Klein ; du bois de chauffe provenant des élagages par la mairie de Mâlain etc...

            Le GAM est un esprit, pour ne pas dire une philosophie – celle du don, du bénévolat, de la solidarité – et une société, certes trop réduite mais nullement figée, de personnes oeuvrant dans la convivialité et le respect de tous   au service d’un patrimoine culturel commun et ouvert sur l’avenir. En près de 40 ans d’existence nous avons su faire face à divers changements et initié de multiples projets culturels : fouilles de Mediolanum ; publications d’histoire locale ; restauration du château de Mâlain ; accueil des visiteurs ; ouverture à Mâlain d’un musée d’histoire locale. D’autres projets sont à l’étude ; mais l’accueil reçu du public et des autorités et les résultats déjà acquis augurent bien de l’avenir, si modeste soit notre budget et insuffisante notre communication.

 

PROJETS 2011

             En 2010 un effort financier exceptionnel a été fait par notre association pour la restauration du château : environ 35000 € de travaux dont plus des 2/3 sur nos ressources propres. Celles-ci n’excédant guère 15000 € par an, nous avons du puiser dans nos réserves et nous ne sommes de ce fait plus en mesure d’engager la totalité des travaux en anticipant sur le versement de subventions, souvent encore hypothétiques à l’heure où nous élaborons notre projet et de toute façon toujours versées après travaux.

            Par mesure de sécurité, pour ne pas mettre notre comptabilité en berme et pour tenir compte du tarissement vraisemblable des subventions, nous n’envisageons d’engager que 20000 € pour la restauration en 2011, quitte à procéder à un avenant en cours d’année si nos ressources s’avèrent plus importantes que prévues.      

            Dans la BASSE COUR, un appentis fermé sera plaqué contre l’enceinte au droit de la cabote du jardin médiéval pour abriter nos outils, qui traînent souvent sur le chantier faute d’endroit adéquat où les ranger et défigurent ainsi l’entrée du château.

            Toujours dans la basse-cour la première travée de l’enfilade d’appentis plaqués contre le mur d’enceinte (ou l’appentis du four ?) va être fermée par des murs en colombage et torchis pour servir de chambre à four et d’abri en cas d’intempéries pour les gardien(nes)s du château : l’entrée du château est une usine à courants d’air et veiller à en protéger nos bénévoles une simple question d’humanité.

            Quant à ces toilettes fixes qui manquent encore au confort et à l’hygiène des visiteurs comme des bénévoles du château, elles prendront la forme de latrines sèches aménagées sous le dernier appentis de l’enfilade dans le retour d’angle du mur d’enceinte. Le bâti en colombage et torchis épousera cette sinuosité pour ne pas interrompre l’enfilade.

Latrines

Les futures latrines sèches de la basse-cour                                                      Etat actuel de l'avant-scène dans la basse cour

Cuverie

Aménagement provisoire en cuverie de la salle des 3 poteaux

            Un des appentis est en cours d’aménagement en atelier permanent de menuiserie et charpente. Un autre se verra équipé en forge et un troisième en atelier de taille de pierre et sculpture. En pénétrant dans le château les visiteurs seront ainsi placés dans une ambiance de vie et de travail traditionnels.

            Enfin nous mettrons à profit l’hiver pour parfaire l’aménagement en gradins du fond de la basse cour, face à la scène et pour la débarrasser du dernier tas de pierres qui l’encombre encore : près de 20 m3 de moellons et pierrailles qui prendront aisément place dans la maçonnerie du mur d’enceinte. Ce sera le travail de l’équipe permanente, quitte à finir le travail pendant le camp d’été si nécessaire.

            Dans le « CORPS de GARDE », nous poursuivrons le remontage des murs de la petite salle et du donjon pour  bien sécuriser ce secteur et interdire définitivement l’accès aux visiteurs indésirables et malveillants. En avril des imbéciles ont ainsi détruit le pommeau de l’épée du guerrier de l’escalier en colimaçon du logis seigneurial et tagué les cheminées ! Un travail d’autant plus prioritaire qu’avec les travaux de menuiserie entrepris cette année au logis, les risques de dégradation ont fortement cru. Les pierres provenant des décombres du château étant désormais quasi épuisées, il nous faudra acheter dans la région  de la pierre de démolition compatible; et envisager l’installation définitive, et néanmoins réversible et discrète, d’un système de levage dans ce secteur où la reconstruction partielle du Donjon exigera d’importantes masses de matériaux : environ 3 m d’élévation à rétablir faces sud et ouest, 2 m en moyenne face nord et + ou – 1 m face est pour des murs de plus de 1 m d’épaisseur et 10 m de long ! Un travail qui s’échelonnera certainement sur plusieurs années, mais demande plus de travail que de ressources comptables. Priorité sera donc donné cette année à la face nord par laquelle les intrus pénètrent en utilisant les anfractuosités du rocher.

Fond ecran

            Le jardin des simples et la roseraie en cours d’installation, par les soins d’Anette Roussel, dans deux des salles ruinées du logis médiéval adossé au donjon seront finalisés cette année. Des plantations complémentaires sont prévues à l’automne et les murs qui ne sont pas encore remontés à hauteur de sol le seront dans l’hiver. Le public apprécie beaucoup cette présence végétale dans la forteresse et le plan des salles disparues n’en apparaît que mieux par contraste.

Fond ecran2

            Dans la cour haute un appentis couvert traditionnel sera monté dans le renfoncement du rocher à gauche du mur de partage de 1422, là même où les fouilles témoignent de la présence passée d’une salle en partie enrochée. Face au logis il abritera des toilettes sèches et pourra servir d’abri ou de local d’exposition ou de démonstration lors des fêtes.

            Dans le LOGIS SEIGNEURIAL nous rétablirons le plafond - actuellement des hourdis- de la salle basse donnant sur la canonnière pour faire de cette dernière un espace de rangement et d’exposition consacré aux jardins et à l’alimentation au Moyen Age .Nous restaurerons la porte d’entrée sur la cour (et la cheminée ? –tout dépendra de nos ressources) de la salle séparant les cuisines de la grosse tour ronde en prévision du rétablissement, en 2012, de son plafond à la française. Une toiture à charpente moisée et couverture en tuiles mécaniques protège provisoirement cette salle ; mais nous avons dans nos réserves de nombreux éléments de la cheminée d’origine et les corbeaux ayant supporté les poutres maîtresses du plafond sont encore en place dans le mur sud. Aucun doute ne pouvant subsister sur la forme et la hauteur de ce plafond, nous comptons bien le rétablir en 2012. Dans cette perspective le mur sud de le cuisine doit être  remonté et sa fenêtre restituée dès 2011 sur le modèle de celle subsistante dans la salle.

Sans titre 8

Etat actuel de la salle comprise entre la grosse tour et la cuisine; au 1er plan, la porte à restituer

Mur sud

Etat actuel du mur sud de la cuisine (avec le cadran solaire) et la fenêtre à reproduire

            La charpente provisoire qui protège la salle pourra alors être déposée soigneusement, en 2012 vraisemblablement et immédiatement remontée sur la cuisine dont elle épouse exactement les dimensions. Ainsi mise hors d’eau, la cuisine pourra être de nouveau opérationnelle. Un des deux fours inclus dans les jambages de la cheminée principale a été restauré en 2007 ; son vis-à-vis pourra être alors également restitué ainsi que le four donnant sur le foyer de la petite cheminée du mur ouest. Ces 3 petits fours d’environ 1 m de diamètre viendraient ainsi relayer le grand four de la basse-cour quand des fêtes se dérouleraient dans le logis seigneurial.

            Les travaux envisagés sur le logis seigneurial ne pourront tous entrer dans le budget prévisionnel 2011 de 20000 € ; mais nous ne désespérons pas de pouvoir les engager dès cette année, progressivement et dans cet ordre : remontage du mur sud de la cuisine, avec restitution d’une  fenêtre sur le modèle de celle de la salle attenante, pour masquer et protéger du vent la charpente moisée à récupérer sur la salle attenante; restauration de la porte de cette dernière salle ; puis restitution de la cheminée de cette même salle suivie du remontage du mur nord à hauteur du plafond projeté ; démontage de cette toiture et pose, en remplacement, d’un plafond à la française conforme à l’originel ; enfin repose de cette toiture sur la cuisine et restauration des 2 petits fours encore en attente de restitution.

            Si l’année 2011 devrait ainsi nous voir reprendre activement la restauration du logis, ce n’est qu’en 2012 que la salle attenante à la grosse tour serait plafonnée et hors d’eau et en 2013 que la dernière salle du logis à ne pas être encore protégée – celle jouxtant l’ancienne « tour du guetteur » du château médiéval – serait à son tour plafonnée. Les quatre salles en enfilade du rez-de-chaussée du logis seront alors opérationnelles pour la visite et pour les diverses manifestations culturelles que le GAM entend bien y organiser.

            Au cœur de la chapelle près – qu’il est tout à fait envisageable de restituer également compte tenu des certitudes acquises par la fouille et de l’usage qui pourrait en être fait pour des concerts ! – la restauration du logis seigneurial des Mâlain pourra être alors considérée comme close. Il restera encore les sols et les enduits à refaire et des portes et des fenêtres à rétablir ; mais on peut imaginer que les bénéfices des manifestations organisées sur place permettront d’en charger des professionnels, libérant l’association pour d’autres travaux moins techniques et néanmoins gratifiants pour les bénévoles comme pour les visiteurs.

            Ce que le GAM a fait resurgir des décombres et de la forêt en 25 ans d’efforts soutenus, pour spectaculaire qu’il apparaisse à ceux qui ont connu le château réduit à un terrain d’aventures veillé par quelques pans de murs branlants et une forêt sauvage, n’est que la partie émergée de l’iceberg auquel peut être comparée la butte du château. Les broussailles qui l’enveloppent encore cachent la basse-cour primitive, une 2ième enceinte et un bastion du 16ième siècle, sans compter les restes du bourg castral et une plateforme qui pourrait être protohistorique.

            L’association a du pain sur la planche et de l’ambition pour ce village au patrimoine remarquable : patrimoine naturel avec la faille de Mâlain et l’extraordinaire paysage qui en découle mais aussi l’écosystème très varié associé à cette particularité géologique et géographique ; patrimoine culturel déjà avec la grotte du Trou du Diable, la ville gauloise et romaine de Mediolanum, le bourg castral, le château fort coiffant le village, les  mines et les carrières témoins d’une très longue exploitation minière et ce musée que le GAM a créé sur place pour présenter une partie de ses trouvailles et témoigner de toutes ces richesses.

            Si l’année 2010 aura donc marqué le quart de siècle de l’opération « Restauration du château » du GAM, elle n’est, nous l’espérons, qu’une étape dans la vie d’une association créée en 1973 mais qui conserve un réel dynamisme et reste résolument tournée vers l’avenir avec de multiples projets en cours de réalisation ou de mise au point. Le noyau a certes vieilli ; mais la passion reste intacte et communicative comme le montrent les réactions des visiteurs et la reconduite des chantiers d’été depuis plus de  40 ans ! 

Pour le bureau du GAM, Louis Roussel

Cahiers du Mesmontois n° 83

Groupe archéologique du Mesmontois

14 rue du Mont Chauvin 21410 Mâlain

Courriel : malaingam@hotmail.com

Site : malain.gam.free.fr