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GROUPE  ARCHÉOLOGIQUE DU MESMONTOIS

BILAN 2012

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Cahiers du Mesmontois n° 85

            C’est à la restauration et à l’ouverture au public du château de Mâlain que le GAM aura cette année encore consacré l’essentiel de ses efforts : pour le chantier de restauration ceux des bénévoles , jeunes et moins jeunes mais toujours motivés, réunis en juillet autour de l’équipe locale présente, elle, à l’année ; pour l’entretien et l’ouverture du site au public ceux de la dizaine de sociétaires de l’association corvéables en toutes circonstances servant le projet : gardes, animations, festivités diverses.

Capture 3                   Juillet 2012 : Jeunes ...                                                                             et vieux  au travail

            La seule campagne de travaux de juillet, pour spectaculaire qu’elle soit depuis des années, ne prend en effet tout son sens qu’au travers du travail de fourmi fourni tout au long de l’année par quelques sociétaires, retraités ou pas, offrant à l’association leurs compétences et tout ou partie de leurs loisirs pour entretenir et faire revivre le site en l’ouvrant régulièrement à la visite et en y organisant diverses manifestations culturelles.

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            Depuis l’arrêt des fouilles de Mediolanum en 1993, c’est notre travail sur le château qui a fait découvrir le Gam et ce site exceptionnel de Mâlain à un public de plusieurs milliers de visiteurs : plus de 5000 recensés cette année, un peu moins que l’an passé (sans doute l’effet combiné de la crise et de l’ouverture du Muséoparc d’Alésia), un chiffre certes encore modeste mais qui pourrait être aisément décuplé si le Gam, la commune, la CCVO, la ville de Dijon et le Département coordonnaient leur action.

             L’agglomération dijonnaise toute proche y trouverait un but de promenade dominicale tout indiqué entre nature et patrimoine ; les enseignants une leçon d’histoire exceptionnelle entre la grotte préhistorique du Trou du Diable, la butte néolithique du Cocheron, l’oppidum proto-historique de Mesmont, la ville gauloise et gallo-romaine de Mediolanum et un château féodal devenu place forte au 16ième s.; les fervents de botanique et de géologie  de multiples « leçons de chose ». Sans oublier un musée associatif d’une dizaine de salles riche d’objets et de documents reflétant cette exceptionnelle richesse patrimoniale.

Capture 5           Aspect du quartier dégagé en bordure du forim de Mediolanum

 

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 Figurines de divinités gauloises romanisées (Sirona et Apollon) fabriquées par un artisan de Mediolanum

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Les TRAVAUX DE RESTAURATION DU CHÂTEAU DE MLAIN en 2012   

            Entreprise en 1985, la restauration du château de Mâlain s’est développée en trois temps : de 1985 à 1990 nous avons déblayé les ruines, dressé les plans des vestiges reconnus et recherché dans les archives tout ce qui pouvait nous aider dans la connaissance du site ; de 1990 à 2000 nous avons consolidé les ruines pour en assurer la sauvegarde et ouvrir le chantier au public ; depuis 2000 nous restaurons année après année tout ce qui mérite de l’être en respectant l’existant et sans chercher à reconstituer ce qui prête à interprétations. Notre but final n’est pas de reconstruire la forteresse telle qu’elle pouvait être à la veille de son abandon mais de lui garder son aspect de ruine tout en valorisant pour les visiteurs ses atouts : un site de hauteur dominant un paysage façonné par la géologie et les hommes, une enceinte impressionnante, des salles voûtées ou plafonnées se prêtant à diverses manifestations, des jardins suspendus, une histoire riche d’enseignements.

            Le projet n’est pas achevé à ce jour ; mais chaque année, en apportant sa pierre à l’édifice, confirme sa pertinence et valorise un peu plus un site encore trop peu connu et pourtant exceptionnel dans la multiplicité et la complémentarité de ses atouts : un relief de faille permettant de comprendre l’histoire de la terre ; une grotte occupée de la préhistoire au 17ième siècle ; un oppidum protohistorique ; une ville gallo-romaine –Mediolanum -  qui assurerait à elles eule sa renommée si elle était fouillée et mise en valeur ; un château fort puis une forteresse qui a compté dans l’histoire de la région ; des vestiges variés de l’exploitation de ses mines et carrières ; une grande diversité botanique liée à la richesse de ses sols et reliefs.

            L’entreprise est portée par l’association – le GAM – depuis le départ et sur ses seuls fonds propres depuis quelques années, la DRAC puis la Région ayant retiré leur soutien financier au projet. Mais le chantier jeunes de l’été est toujours soutenu financièrement par la DRJS et la Fondation du Patrimoine abonde les dons que nous pouvons recueillir. Une dizaine de personnes s’investissent toute l’année peu ou prou dans cette réalisation en fonction de leurs compétences et de leurs disponibilités, avec l’aide en juillet pour le chantier d’été d’une vingtaine de jeunes –et moins jeunes-  venus des quatre coins du monde. Nous aurons ainsi consacré au château cette année encore plus de 800 journées chantier et investi 25000 € dans les travaux, hors dons en nature (matériaux ; transports ; mobilier ; nourriture)(M.M. Henri Germain, Lachiche, Yvon Michea, C. et C. Orthlieb, L. Roussel, entre autres) et mise à disposition gracieuse par les uns ou les autres d’outillage et de compétences spécifiques (David Milhem, François Chaineaux, Emile Mouillon, Yves Chassignole, Denis Moissenet, Marc Huygen, Sylvain Klein).

            En début d’année, conformément au projet convenu, Sylvain Klein a procédé à la pose du plafond de la salle basse donnant accès à la canonnière, masquant ainsi au regard la dalle de béton sur hourdis servant de sol à la salle supérieure. Sur la lancée nous avons commencé à aménager cette salle basse en réserve pour les jardins et la cuisine : des paniers en torchis et en osier récupérés à l’archéodrome, des ruches anciennes, des bouquets de plantes séchées y ont déjà trouvé tout naturellement leur place et nous prévoyons d’y installer dans l’hiver avant la réouverture du château divers panneaux didactiques et des reproductions de jardins médiévaux pour y évoquer l’alimentation et les repas d’une mesnie seigneuriale au temps des Ducs de Bourgogne.

Capture8           Avant la pose du faux plafond                                                                                   et après.

            Dans la BASSE-COUR , hors chantier d’été, le dernier tas de pierres encore sur place a été évacué ; l’enclos du poulailler a été dressé et une troisième terrasse a été réalisée face à la scène. Quatre nouveaux arbres fruitiers en espalier ont été plantés le long du mur d’enceinte. Le sol de la basse-cour sur les terrasses a été épierré et planté en herbe. Sous les appentis l’atelier de charpente et celui du tailleur de pierre ont été finalisés.

            Il ne reste plus qu’à couper l’angle nord-ouest de la scène, dans la suite de l’enfilade d’appentis dressés à l’entrée contre l’enceinte, pour que la basse cour prenne son aspect définitif.

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         La basse cour et ses gradins vus de l’est                                                                    Les mêmes vus depuis la scène

            En juillet  le programme de restauration annoncé a du être partiellement modifié du fait de la défection du maçon retenu pour la pose de la fenêtre de la cuisine et la taille de la porte de la salle attenante donnant sur la tour. Ne pouvant déplacer sur la cuisine la toiture provisoire en place depuis près de 20 ans sur cette dernière salle, nous avons pris le parti de poursuivre la restauration du donjon et de finaliser l’aménagement des jardins d’agrément et de simples. Mais les bois du plafond à la française prévu en remplacement de la toiture provisoire à charpente moisée et couverture de tuiles de la dite salle ont été achetés et stockés sur place à l’abri des intempéries en prévision de la prochaine campagne de restauration.

Capture10          Les bois du plafond en attente de pose                                                                     1 des 2 jardins d’Anette (dont 1 roseraie)

            Les PLANTATIONS ont désormais 5 ans d’âge pour les plus anciennes et l’ensemble a belle allure et plait beaucoup aux visiteurs tout en contribuant avec la vigne du corps de garde, le jardin médiéval, les arbres fruitiers de la basse-cour (4 de plus cette année) et le circuit botanique du pourtour du château  à végétaliser les ruines et à les replacer dans leur environnement naturel et historique. Une plaquette (et pour les enfants un jeu de piste) sont  en cours d’élaboration pour permettre aux visiteurs la découverte ou une meilleure connaissance de ce patrimoine.

            La CUISINE n’a pas pour autant été abandonnée. En juillet nous avons pu en remonter la cage d’escalier, dans le prolongement de l’entrée primitive du château ; et toute la partie du sol qui avait été entraînée dans le vide par l’effondrement du mur de soutènement de la cuisine dans la basse cour – mur remonté par nos soins dès le début des années 90 – a été comblée. Dans l’hiver nous nous proposons de restituer le dallage manquant dans l’esprit de ce qui en subsiste côté nord.

Capture11         L’escalier reconstitué par Henri Dufour                                                                        La fenêtre taillée par Gauvain et posée par Marc Huygen

            Le maçon, Marc Huygen, étant heureusement réapparu quelques jours début septembre, nous avons pu remonter la fenêtre de la cuisine ainsi qu’une partie du mur correspondant. La saison était malheureusement trop avancée pour que nous prenions le risque de démonter la toiture de tuiles de la salle attenante et ainsi livrer aux intempéries le mobilier et les matériaux qu’elle abrite. Mais d’ici l’été prochain l’équipe locale aura achevé de remonter le mur sud de la cuisine et au printemps, dès que les plus grosses pluies ne seront plus à craindre, nous envisageons même de couvrir la salle avec l’aide des Sorcières de Mâlain. A défaut, ce sera le premier travail du chantier de juillet 2013.

            L’équipe locale ayant entrepris de réaménager l’épingle à cheveux du chemin d’accès en contrebas de la chapelle pour une meilleure sécurité des manœuvres des engins livrant les matériaux au château, la BASSE COUR PRIMITIVE a été en partie mise au jour. A défaut de pouvoir la fouiller compte tenu de l’absurde politique actuelle du Service officiel de l’archéologie, nous avons fait réapparaître, et restauré sur la lancée, certaines têtes de murs d’une construction qui se révèle encore spectaculaire : 2 à 4 mètres d’élévation à terme si la fouille devait en être faite un jour.

Capture12         Le mur est des « écuries » avant                                                                                et après restauration

          Ces constructions pourraient être les écuries mentionnées dans les aveux de dénombrement et correspondre à la basse cour primitive du château, face nord de la butte. L’ancien chemin en lacets d’accès au château, encore visible dans le bois, y aboutit. Son démantèlement correspondrait à la construction de l’actuelle basse-cour lors de la 8ième guerre de religion qui fait du château de Mâlain une forteresse de La Ligue.

            Même sans ces fouilles qui permettraient de mieux interpréter ces vestiges, le travail de déblaiement des décombres et de confortement du chemin actuel devant se poursuivre, nous avons bon espoir de pouvoir mettre au jour et restaurer à terme assez de portions de murs pour que les visiteurs comprennent l’aménagement originel de la face nord du château et sa liaison avec la ferme seigneuriale dont subsiste sur le parking les ruines du colombier.Capture13 1

Autre travail hors chantier d’été à mettre à l’actif de l’équipe locale, non inscrit, comme le précédent, dans le programme annoncé, le remontage du conduit de cheminée de la grande salle du logis seigneurial. Reconstituée par Gauvain et remontée par nous depuis plusieurs années, cette cheminée était inutilisable faute de conduit. Les enduits restent à faire ainsi que le conduit de la cheminée adossée à l’Est à elle. Ce sera fait assez vite si possible ; mais, telle quelle, la cheminée a pu enfin être mise en service.

            Grâce à Sylvain Klein, l’ATELIER CHARPENTE n’a pas chômé cette année encore.

            Le SILO médiéval récupéré l’an passé à l’Archéodrome de Beaune a été remonté à gauche du chemin d’accès au château. Une bâche protège provisoirement le toit de voliges de chêne. Mais elle fera place en 2013 et selon nos ressources à des tavaillons neufs ou à une toiture de planches de sapins assemblées, soit bois contre bois verticalement avec couvre-joints, soit horizontalement avec recouvrement partiel. Tel quel, il s’inscrit bien dans le projet de réhabilitation.

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            Sylvain Klein a par ailleurs restitué un appentis dans la cour supérieure du logis seigneurial, immédiatement à gauche de la porte d’accès à  ce logis aménagée dans le mur de séparation de 1422. La fouille avait mis là en évidence une construction en colombage dont subsistait le solin de pierres. L’appentis actuel rappelle aux visiteurs que la cour n’était pas vide au Moyen Age mais partiellement construite. Il aura aussi le mérite d’abriter un WC sec qui sera fort apprécié des visiteurs ; Emile Mouillon devrait nous l’installer prochainement à son abri.

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            Dernière réalisation, et non des moindres, de cette saison 2012 : Gauvain, notre sculpteur, a taillé et livré les 2 fenêtres de la salle haute du corps de garde : pour le pignon ouest une fenêtre à accolade sur le modèle de celle de la salle basse ; pour le mur gouttereau nord, une fenêtre Renaissance à 2 baies identiques et meneau vertical de séparation ,dessinée par Michel Barastier, agrémentée par les soins de Gauvain côté intérieur d’une tresse de vigne. Il ne nous reste plus qu’à les mettre en place.

Sans titre 2         Livraison des fenêtres par Gauvain                                                                              Stockage sur place des fenêtres par Huygen père et fils

            Mais nous n’aurions pas rendu compte de l’ensemble du chantier si nous n’évoquions encore ici le démontage à l’Archéodrome de Beaune du Fanum promis à la démolition. Grâce à APRR, nous avons pu récupérer la totalité de la charpente et de la couverture : les bois ont été déjà en partie réutilisés au château et le seront bientôt en totalité ; les tuiles romaines et les dalles sciées devraient quant à elles pouvoir être réemployées sur le site de la ville antique.

            Nous comptons retourner à l’Archéodrome cet hiver pour récupérer la toiture de tuiles de l’atelier de potier ainsi que la galerie de la villa dont les matériaux nous seront précieux. C’est en effet grâce à ces récupérations ici et là et au travail des bénévoles de l’association dans l’année que nous réussissons à atteindre nos objectifs et à  minimiser le coût du chantier.

            Enfin Patrice Douteau a conçu et a réalisé au sol dans la basse-cour un CADRAN SOLAIRE ANALEMNATIQUE pouvant donner l’heure solaire vraie de Mâlain entre 9h du matin et 19 h. L’axe et l’ensemble des repères sont en place ; reste à rendre visibles les heures au sol. Gauvain se charge de nous les graver sous forme de disques de 25 cm  diamètre que nous scellerons aux emplacements prévus. Quant au cadran solaire tracé l’an passé sur le mur de la cuisine et visible de la basse-cour, il n’a pu être achevé cet été faute d’échafaudage conforme ; mais nous avons bon espoir de pouvoir le faire au printemps.

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            Malgré le contretemps lié à la défection du maçon, le Bilan de la campagne de restauration 2012 au château est donc très positif et le PROJET 2013 tout tracé.  

            Dans la continuité des travaux réalisés cette année, notre premier travail sera la dépose de la charpente moisée et de la couverture en tuiles de la salle attenante à la grosse tour ronde et son transfert sur la cuisine. Il nous faudra préalablement remonter de près de 2m encore le mur sud ; mais le gros du travail est affaire de temps et de personnel et n’implique pas de frais particuliers.

            Afin d’éviter que la toiture donne prise au vent et soit visible en entrant depuis l’escalier principal du château, le mur ouest sera également remonté au droit de l’escalier restitué cette année. Ce faisant nous en profiterons pour restituer là le four à pain, dont le cul de four subsiste partiellement  à gauche de l’escalier, ainsi que l’escalier qui l’enjambait et permettait d’accéder  à la salle surmontant la cuisine.

            Cette dernière aura ainsi retrouvé ses 2 fours à pain. Nous savons réaliser le four sans autres frais que l’achat des briques réfractaires. Restituer les pieds droits manquant des 2 cheminées et les entrées des fours est en revanche affaire de tailleur de pierre. Ce sera fait ou non cette année en fonction de nos ressources.

            La salle attenante à la tour ronde, une fois débarrassée de sa toiture provisoire transférée sur la cuisine, recevra un plafond à la française. Tous les bois nécessaires à ce travail ont été achetés cette année et sont déjà entreposés sur place. La pose de ce plafond est affaire de temps, et d’ingéniosité pour les 2 poutres maîtresses de plus d’1 tonne chacune !

            Inversement la pose d’une toiture de protection en bacs acier sur ce plafond est affaire de spécialiste. Sa réalisation grèvera à elle seule la moitié du budget du chantier 2013.

            Est de même affaire de spécialiste, de tailleur de pierre en l’occurrence, la taille de la porte d’entrée à accolade de cette salle dont seuls 2 blocs des pieds droits sont déjà en place.

 

            Avec la toiture en bacs acier, ce sont près de 10000 €, sur les 20000 € du budget  prévisionnel, qui seront dépensés pour cette salle.

            Ceci arrêté et les dépenses d’intendance (3000 €) et de matériaux (sable, chaux, pierres, briques du four, bois) (6000 € minimum) pris en compte, les seuls autres gros chantiers que nous pouvons envisager seront donc des chantiers de maçonnerie.

            Le plus important portera sur la salle haute du corps de garde : pose des 2 fenêtres taillées par Gauvain ; remontage sur 2 ou 3 assises des murs gouttereaux  à hauteur des sablières basses de la charpente, en attente ; remontage du pignon ouest de la salle, triangulaire, avec ou sans redans à la mode de la Bourgogne ducale et des Flandres ?

            Encore nous faudra t’il préalablement  trier et acheminer sur place tous les moellons que nous pourrons récupérer en contrebas du château ou chez des particuliers. Un gros tas où sont malheureusement confondus moellons et gravas nous attend déjà à la porte du château : son tri occupera l’équipe locale pendant des jours cet hiver !

            Le projet 2013 est donc encore assez lourd malgré la nécessaire réduction du budget. Mais sa réalisation permettra la clôture du chantier du logis seigneurial, à la chapelle près dont on pourrait éventuellement envisager ultérieurement la restitution du chœur.

            L’ANNEE 2014 devra être entièrement consacrée au « CORPS DE GARDE »: consolidation définitive des murs est et sud aux abords de la rampe et COUVERTURE DE LA SALLE haute. Le DONJON pourrait être compris dans la même campagne si nous disposons d’assez de pierres et d’une main d’œuvre suffisante et si nos finances nous permettent de faire tailler les 2 fenêtres encore en suspens.

            D’autres travaux doivent être également mis dans la balance pour la suite :

            . la restauration du BASTION OUEST de l’enceinte, au droit de l’entrée de la basse-cour et la réalisation d’un CHEMIN DE RONDE, sous la forme d’un simple parapet tout le long du mur d’enceinte, pour éviter que l’un ou l’autre des touristes qui ne peuvent s’empêcher de monter sur ce mur quand nous avons le dos tourné ne bascule dans le vide ;

             la restauration du BASTION EST au pied de la chapelle et celle des derniers restes de ce qui parait avoir été le donjon primitif au dessus de la grotte du Trou du Diable.

            Le plus dur est assurément derrière nous dans cette entreprise un peu folle qu’aura été la restauration des ruines du château de Mâlain. Mais les projets ne manquent pas pour parachever l’œuvre exemplaire du GAM. La restitution du CHŒUR de la CHAPELLE est 1 de ces projets possibles. Cela permettrait de faire disparaître du paysage la tyrolienne qui l’enlaidit et offrirait pour les concerts que le GAM et d’autres associations organisent au château un abri et un cadre pour les acteurs. Les plans sont prêts.

            L’argent restant incontournable pour certaines opérations, nous pensons aussi à d’autres projets au coût financier modeste : le déblaiement et la restauration de l’enceinte basse face sud de la butte ; l’aménagement de la grotte et du chemin de randonnée autour du château ; la restauration du colombier sur le parking ; la construction sur le bastion ouest d’un abri couvert appuyé aux créneaux qui ferait une belle salle de réception pour les fêtes ayant la basse cour pour cadre ; celle d’autres abris le long du chemin d’accès pour accroître l’offre aux artisans impliqués dans nos fêtes etc…

 

            Il nous reste à souhaiter aux bénévoles en charge du projet une santé de fer et l’arrivée de nouvelles recrues pour épauler et rajeunir l’équipe actuelle. Cette dernière n’a pas démérité pourtant cette année encore, loin de là. Qu’on en juge par cette simple liste :

. ouverture du site toute l’année à la demande pour les groupes qui en ont fait la demande ;

. garde du château tous les week-end de Pâques à la Toussaint ;

. préparation et organisation, seule ou en collaboration avec Mediev’Auxois pour le 1 avril et le 17 juin, de plusieurs fêtes au château ;

. confection et vente au profit du Gam de gâteaux, tourtes, pains cuits dans le four du château ;

. vente des publications de l’association ;

. recherche d’adhérents et de donateurs (plus de 3500 € de dons encore cette année) ;

. entretien du site ;

. participation systématique pour certains à la quasi-totalité des actions, chantier d’été compris.

            Les hommes (Guy, Henri, Louis, Sylvain, Yves C.) ont été surtout impliqués dans le chantier mais 7 personnes ont assuré seules l’essentiel des gardes (Odile, Philippe, Yves B., M.et Mme C., M. et Mme M.) et Yves B. et nos dames d’atout et de cœur (Anette, Brigitte, Catherine, Cécile, Consuelo, Guilaine , Lily, Monique, Odile) ont assumé avec succès toute l’intendance –agapes et accueil – des fêtes. Sans oublier Denis M. qui gère avec efficacité notre rucher ou Emile M. toujours prêt à nous aider pour la menuiserie ou David M. pour la mécanique.

            Sans eux, leur dévouement, leurs dons en nature ou en argent, le chantier d’été n’aurait pas pu être financé ni le site entretenu ou les fêtes réussies.

            Nous avons en outre fortement bénéficié cette année pour la réussite de la fête de réouverture du château le 1er Avril comme pour la fête médiévale du 17 Juin de la participation active de l’association MEDIEV’AUXOIS dont les joutes et les divers ateliers (tissage, forge…) ont été fort appréciés. Le Gam n’est pas assez solide pour animer seul le site et ce n’est d’ailleurs pas sa vocation première : qu’une association comme Mediev’Auxois ou de simples particuliers (5 cette année) utilisent le château pour leurs propres fêtes ne peut que nous réjouir et faire mieux connaître le site.

Fetes 1 2014

Agapes médiévales au chateau                          M. Ménétrier, le tailleur de pierres                          La forge deMédiev'Auxois

Fetes 2 2013

Denis moissenet préparant le pain                        Fabrication de cotte de mailles                             Tissage

Fetes 3 2013

Cuisson du gypse de Mâlain en fabrication du plâtre le 1er avril                                                          Joutes de Mediev'Auxois le 17 juin

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                                                                           Compagnons de Metz et de Paris au travail cet été

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                                                                          Soirée commune Gam/Rempart au château                     Entre Faniente ...

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et exploitation...                                                  La pause, un instant sacré

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Encore 5 paletes de chaux gachées cette année    Le Gam vous reçoit

           En 2013 le GAM fêtera ses 40 ANS D’EXISTENCE. La date des festivités est  fixée,  le week-end du 6/7 juillet. Au programme des réjouissantes : agapes médiévales et gallo-romaines au château ; visite de Mediolanum, du château et du musée ; exposition bilan au château de nos travaux et des gestes mâlinoises (soirées, fêtes, rencontres, amitiés, souvenirs) (Vos documents et vos témoignages sont attendus) ; projets et avenir de l’association ; concert et représentation théâtrale…

            La fête sera ouverte à tous les habitants de Mâlain et de la région mais elle sera déjà celle de tous ceux qui ont fait vivre l’association depuis l’origine, jeunes et moins jeunes des campagnes de fouille et de restauration, membres locaux du bureau ou de l’association ayant assuré le succès auprès du public de nos manifestations, auteurs de nos Cahiers du Mesmontois, adhérents ou simples sympathisants.            

            Ce sera pour tous l’occasion de replonger dans des souvenirs qu’il y a tout lieu de penser généralement heureux, de reprendre contact voire de retrouver peut-être des amis perdus, de rendre hommage à ceux qui nous ont quitté : Mme Michéa, Mme Feutray, M. et Mme Legoasgen, M. Guibert, M. Ganneval, M. Lanier, M. Chausson, M. Mathieu, M. Klein. Internet nous permettra sans doute de retrouver d’anciens fouilleurs ou sociétaires perdus de vue ; mais n’hésitez pas à nous communiquer les noms et les adresses des personnes qui vous paraîtraient susceptibles d’être présents pour l’occasion.

            Cette année 2013 devrait être également celle du transfert du flambeau : En fouilles à Mâlain depuis l’automne 1966, président fondateur du Gam depuis 1973, je ne pense pas sain de continuer à assumer plus longtemps la présidence. Je n’en ai pas fini avec Mâlain entre la rédaction, en bonne voie,  d’un livre sur l’histoire du village et les travaux que j’aimerais finaliser au château ; mais si j’ai bien quelques idées pour de nouvelles orientations du Gam susceptibles de le rajeunir et d’en pérenniser l’action, je ne suis pas indéracinable et je souhaite me libérer d’un poste assez lourd psychologiquement et qui m’empêche de me consacrer pleinement à ce que je crois savoir faire. Je n’abandonne pas le Gam mais l’association doit apprendre à vivre sans moi.

            C’est sur cet  espoir et ce bilan que je souhaite à vous tous qui lisez ces lignes une bonne année 2013.

            A bientôt.

                                                                                                                                                                          Pour le GAM     Louis Roussel

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