GROUPE ARCHÉOLOGIQUE DU MESMONTOIS
BILAN 2008
CAHIERS DU MESMONTOIS n° 80
Groupe Archéologique du Mesmontois
14 rue du Mont Chauvin 21410 Mâlain
GROUPE ARCHÉOLOGIQUE DU MESMONTOIS
Les turbulences qui ont agité l’association cet hiver auraient pu gravement affecter le dynamisme du GAM. Il n’en fut heureusement rien, bien au contraire. Le cru 2008 comptera parmi celles de nos années les plus riches en réalisations et en initiatives porteuses d’avenir.
Dans cette affaire nous avons certes perdu quelques membres et perturbé bien des esprits. Comme président fondateur de notre société et à l’initiative de la candidature d’Eric Aujas à ma succession, je vous dois quelques excuses. Son domaine d’intervention – l’accueil des groupes scolaires – l’avait fait connaître des sociétaires comme d’un certain nombre de services publics ; et son âge autant que son entregent me semblaient en faire un bon successeur. Des divergences fondamentales quant à la poursuite des travaux au château et à la gestion du musée et de nos collections sont malheureusement très vite apparues et j’ai du reprendre les rênes du navire, à mon corps défendant.
Le nouveau mandat que j’assume sera en tout état de cause le dernier. Je suis présent à Mâlain depuis 1967 et votre président depuis la création du GAM en 1973 ! C’est beaucoup, trop certainement Et vous devez vous préparer dès maintenant à prendre la relève, dans le respect de la philosophie du GAM, mais avec des idées et des hommes nouveaux.
Mon rôle pour ce dernier mandat sera de finaliser les chantiers en cours : le château déjà, que 20 ans de travaux de restauration ont sauvé et réveillé ; mais aussi le musée dont les dix salles d’exposition et les réserves appelaient encore quelques aménagements pour qu’il puisse offrir au public toutes ses richesses, plus qu’honorables pour une initiative purement associative, sans aucune aide publique.
L’année 2008 aura été de fait particulièrement fructueuse dans ces deux domaines comme vous pouvez le voir plus loin dans ce bulletin.
Par ailleurs et grâce à l’apport de ce poste de secrétariat que l’ANPE et la CNASEA ont bien voulu nous aider à créer, je peux enfin mettre de l’ordre dans nos archives et dans nos collections avant de rendre mon tablier.
Nous allons faire un inventaire précis de l’ensemble de nos biens mobiliers, à commencer par ceux des objets provenant de nos fouilles de Mediolanum que nous souhaitons conserver pour le musée. C’est là le premier travail que j’ai demandé à notre secrétaire et elle l’a mené à bien avant même la fin de cette année : nous avons la liste précise de tout le mobilier gallo-romain que nous avons gardé et leur emplacement dans les vitrines d’exposition
Mais ce travail sera étendu l’an prochain au mobilier du château et à nos collections ethnographiques afin que ces biens soient déclarés inaliénables et puissent tomber dans le domaine public si notre association devait disparaître.
Pour les archives, la secrétaire aura fort à faire pour mettre de l’ordre dans la documentation accumulée en 40 ans d’activité. La Bibliothèque de travail que j’ai donné au GAM sera inventoriée et fichée ; les romans et les livres d’art et d’histoire donnés par des sociétaires seront répertoriés et mis à la disposition des adhérents ; la documentation concernant l’histoire et le patrimoine du canton sera classée et numérisée.
Les archives de fouille feront l’objet de soins particuliers : tout ce qui concerne le château de Mâlain (minutes de fouilles, inventaires, photos, relevés, études…) restera
propriété du GAM. Mais je prévois de donner à la Commission des Antiquités de la Côte d’Or pour les Archives départementales l’ensemble de mes travaux sur Mediolanum, moins pour libérer de la place dans nos locaux que pour les mettre à la disposition des chercheurs, le GAM ne pouvant entretenir aucun espoir quant à une reprise rapide des fouilles sous sa houlette. Dans un premier temps, je ne donnerai que les minutes des fouilles (fiches journalières, relevés, photos, plans…), à l’exclusion de tout ce qui concerne le mobilier (fiches d’inventaire, dessins, études). Quand la dévolution de ce mobilier sera arrêtée par l’Etat, le GAM avisera : les fiches d’inventaire, les photos, les dessins, les études réalisés sur le mobilier trouvé à Mediolanum représentent des milliers d’heures de travail et leur place est moins aux Archives départementales qu’au plus près du lieu de conservation, quel qu’il soit, de ce mobilier : le musée archéologique de Dijon à mon sens. Mais nous devrons être associés au classement de ce mobilier et de ces archives, fruit de notre travail et un contrat devra alors être établi entre le GAM et le dépositaire des objets.
Mais avant de dresser un bilan plus précis des activités de l’association en 2008, je tiens à remercier les sociétaires du GAM pour la confiance qu’ils ont bien voulu m’accorder à nouveau. L’hiver a été rude et la décision difficile à prendre sans doute pour certains au cœur du conflit qui a agité le bureau. Je n’ai pu tourner la page cette année comme je le souhaitais ; mais ce n’est que partie remise et je travaille avec le Bureau à ma succession et à un élargissement du GAM.
Des pistes existent, dont celle qui vise à faire prendre en charge par les habitants de Mâlain leur patrimoine. L’Association des Sorcières en foire de Mâlain a répondu à notre appel et investi le bureau, mais surtout commencé à prendre en charge la poursuite de l’aménagement de la partie du château qui appartient à la mairie de Mâlain. La fédération Bourgogne/Franche-Comté de Rempart s’est également entendue avec nous, avec l’Etat et avec la CCVO pour réfléchir à la mise en valeur du site de Mediolanum et elle devrait y ouvrir dès l’an prochain un chantier de restauration. Et nous sommes en relations avec Agey et ses environs pour mieux coordonner avec eux nos études respectives d’histoire locale. Enfin la nouvelle municipalité de Mâlain et la CCVO semblent décidés à nous aider à mettre en valeur l’exceptionnel patrimoine touristique de Mâlain.
Nous ne sommes qu’une centaine d’adhérents au GAM et le dévouement de la dizaine d’entre vous qui êtes de toutes nos manifestations et s’investissent, peu ou prou, toute l’année dans telle ou telle de nos activités ne saurait compenser la faiblesse de nos moyens tant humains que financiers.
Nous avons perdu cette année une de nos plus fidèles sociétaires et dévouée trésorière : Madame Legoasgen, de Baulme-la-Roche. Sa gentillesse, sa gaieté et son ouverture d’esprit nous manqueront. Sa disparition souligne le vieillissement du GAM et l’impérieuse nécessité où nous sommes d’assurer la relève.
Et pourtant le GAM tourne, comme le bilan qui suit vous permettra d’en juger : au château ou au musée, où cette année 2008 a été particulièrement fructueuse ; mais notre public continue à s’élargir, les finances sont assainies et nos collections se sont encore enrichies de quelques dons significatifs.
Les turbulences de cet hiver sont loin désormais et nous pouvons regarder l’avenir avec sérénité et une certaine confiance. Nous en appelons à vous tous qui lisez ce bilan et adhérez à notre philosophie pour nous rejoindre et nous aider à faire de Mâlain et de sa région un pôle majeur du tourisme bourguignon.
LE CHÂTEAU DE MÂLAIN en 2008
La restauration du château de Mâlain a cette année encore monopolisé toutes nos énergies, sur des projets porteurs d’avenir et pour des réalisations à bien des égards spectaculaires.
Les jardins médiévaux initiés l’an passé ont été complètement aménagés et soigneusement entretenus par notre « jardinier » attitré Henri Dufour. Des treilles, des rosiers et des roses trémières ont garni les murs du corps de garde et de la basse-cour ; la tonnelle du jardin de la basse-cour a pris forme et les carrés délimités par des plessis de ce même jardin ont produit toute l’année pour le plus grand plaisir des visiteurs légumes, fleurs et aromates anciens. Une cabotte de pierres sèches a été construite contre le mur de ce même jardin dont le mur a été consolidé et la porte reconstituée. Arbres fruitiers, vignes et plantes aromatiques et médicinales ont pris racine et végétalisent et animent par leur seule présence ce désert de pierres que risquait d’être le château. Et nous ne nous arrêterons pas là comme vous le verrez plus loin avec l’évocation de notre projet 2009 : deux autres petits jardins et des terrasses cultivées vont élargir l’emprise du jardin dans le château.


Un four à pain inspiré de celui subsistant pour partie près de la chapelle Saint Georges a été bâti cet hiver à l’entrée de la basse-cour sous l’appentis ayant pris la place des écuries du château. Parfaitement fonctionnel, il offre avec ses 2m de diamètre la possibilité de cuire à l’ancienne tartes, tourtes et pains à volonté. Nous ne nous sommes pas privés de l’utiliser pour les manifestations que nous avons pu organiser cette année et le succès rencontré par ces chauffes ouvre de belles perspectives d’animation au château.


Sous la conduite de notre charpentier, Sylvain Klein, la petite dizaine de bénévoles que nous avions réussi à motiver pour la campagne de juillet a poursuivi la construction d’appentis contre le mur d’enceinte de la basse-cour à l’emplacement présumé des granges, écuries et pressoir signalés par les avis de dénombrement des 16 et 17ième siècles. Des deux travées réalisées cette année, la plus proche de l’entrée a été immédiatement aménagée avec des étals et des rayonnages muraux pour servir à l’accueil des visiteurs et à la vente de nos publications et la deuxième en atelier de menuiserie. Une forge, un atelier de taille de pierre et une scierie suivront.


Mais le plus prenant physiquement et le plus lourd financièrement de cette campagne 2008 au château ont été les importants travaux de maçonnerie et de charpente réalisés dans la salle des trois poteaux restée inachevée l’an passé. Le mur sud restait à rétablir presque entièrement et les murs ouest et nord à exhausser de quelques assises supplémentaires. C’est chose faite désormais et les poutres maîtresses du plafond mises en place l’an passé ont pu recevoir les solives du plancher et le plancher lui-même a pu être posé avant l’hiver…et l’épuisement de nos crédits ! Mais une toiture en bacs acier viendra mettre hors d’eau le tout dès ce printemps sur le budget prévisionnel 2009 et nous pourrons alors aménager en salle d’exposition ,comme prévu, la grande salle de près de 80 m2 ainsi reconstituée.


Enfin, cerise sur le gâteau, les habitants de Mâlain ont enfin investi « leur » château et pris en charge la préparation et la réalisation de la chape de sol de la grande salle du logis seigneurial du 16ième siècle. Les « Sorcières en foire » ont fait là un excellent travail et son bureau semble bien décidé à nous aider à aménager au plus vite ce logis. Cette intervention, si elle devait se confirmer, soulagerait considérablement le GAM et serait de nature à permettre l’ouverture à brève échéance du château à toutes sortes de manifestations culturelles.


Le MUSÉE et les collections du GAM
Inauguré en juin 2007, le musée restait en grande partie à aménager. C’est désormais chose faite à quelques détails près.
Au rez-de-chaussée sur cour la petite salle d’exposition temporaire a été entièrement remodelée et transformée avec bonheur par Anette Roussel en intérieur paysan de la fin du 19ième s. Dans la foulée elle a aménagé en école la grande salle attenante, donnant ainsi à l’ensemble la cohérence qui lui faisait défaut.


A l’entresol, les trois salles archéologiques ont été repensées et la présentation des collections entièrement bouleversée. Le visiteur qui pénètre dans la première salle y découvre, outre le stand de présentation de nos publications, une belle sélection du mobilier découvert au château. Les deux salles qui suivent sont consacrées à Mediolanum et aux autres sites antiques de la région. Il terminera sa remontée dans le temps en visitant à l’étage la salle consacrée à la Préhistoire. Cette salle a été conçue par Guy Martin et Jean Romuald en éclairage artificiel, ce qui met magnifiquement en valeur nos « cailloux » ; et ils ont prévu d’étendre cet hiver le procédé aux autres salles d’archéologie pour notre plus grande satisfaction, les volets intérieurs réalisés par François Chaineaux permettant d’obscurcir les pièces à volonté.




Quant aux deux salles restantes de l’étage, l’une est une réserve visitable et l’autre un atelier de menuiserie aisément transformable avec des grilles en salle d’exposition temporaire.
Le musée comporte ainsi 11 salles et couvre près de 400 m2. La présentation des objets dans les vitrines n’est pas encore entièrement au point ; mais ce devrait être chose faite à sa réouverture en juillet. Tous ceux qui ont pu le visiter depuis nos derniers aménagements en ont signalé l’intérêt et souhaiteraient le voir ouvert plus souvent. C’est malheureusement exclu dans l’état actuel de nos finances et de nos disponibilités de bénévoles. Nous l’avons conçu comme un conservatoire de l’histoire locale et un complément de la découverte des sites pour les groupes de visiteurs que nous encadrons. Hormis pendant la campagne d’été où il est ouvert tous les après-midi, il n’est visitable que pour les groupes et sur rendez-vous.
En dépit de l’arrêt des fouilles depuis 1993, il n’en continue pas moins à s’enrichir régulièrement de dons liés à l’histoire locale. Pour cette année 2008 nous avons encore reçu de diverses personnes des outils ou des objets de la vie quotidienne (de la famille Derepas de Savigny sous Mâlain en particulier), des revues et des livres anciens (Guy Delorme, Jean Romuald…) et une belle collection d’oiseaux empaillés du milieu du 19ième (M. et Mme Ganneval). Mais n’hésitez pas à nous proposer ce qui vous paraîtrait manquer à notre musée ou à ses réserves (nous cherchons un tableau noir ancien et 2 ou 3 pupitres supplémentaires pour l’Ecole, par exemple) : que ce soit pour l’exposition permanente ou pour alimenter les expositions thématiques tournantes que nous allons organiser pour vitaliser le musée.
Autre don bienvenu, sans rapport direct avec le musée mais très utile à notre entreprise, que je me fais un plaisir de vous signaler : celui, par M. Cœur d’Asnières les Dijon, de plus de 2m3 de pierres taillées six faces qui sont les bienvenus pour la restauration du château. Nous commençons à manquer de pierres et de bois anciens pour nos travaux et sommes preneurs de tous bois ou pierres susceptibles d’être réutilisés au château.


ACCUEIL DU PUBLIC et ANIMATIONS
Lorsque nous avons décidé, en 2007, d’ouvrir le château à la visite de Pâques à la Toussaint et de demander aux visiteurs en contrepartie de cet effort une modeste participation (2 € pour les adultes !) à la restauration, des voix se sont élevées dans le village pour protester, de bien mauvaise foi en vérité, contre cette contribution et la fréquentation du site en a sans doute un peu souffert ; mais sans que nous puissions chiffrer cette baisse précisément puisque nous ne pouvions comptabiliser les entrées.
Si érosion il y a eu, elle est en voie de résorption puisque de 4000 visiteurs recensés en 2007 nous sommes passés en 2008 à près de 5000, enfants et groupes compris. Ce chiffre prend également en compte les visites des adhérents qui, avec leur adhésion annuelle à 10 €, peuvent monter au château aussi souvent qu’ils le veulent mais aussi les visiteurs accueillis gratuitement ou à tarif encore réduit lors de nos manifestations. Il ne correspond donc pas exactement au chiffre réel des visiteurs du château et pour encourageante que soit la progression observée cette année, il ne pourrait suffire en l’état à assurer le salaire d’un gardien, même à mi-temps. L’accueil étant assuré bénévolement à ce jour par des membres du GAM, très dévoués assurément mais peu nombreux, il n’est pas certain que nous pourrons assumer longtemps encore ces permanences et il faudra peut-être revoir l’ouverture du château en 2010 si nous n’arrivons pas à doubler d’ici là les entrées et à créer ainsi un poste de gardien.
Développer l’accueil du public est au reste le premier objectif que nous avons donné à la secrétaire que la Cnasea et l’Anpe nous ont aidé à recruter cet été. Notre site est peu connu en dépit de ses exceptionnels atouts. Depuis la création du GAM, nous nous sommes concentrés sur nos recherches et nos travaux et nous avons trop négligé les opérateurs de voyages, les Clubs d’Aînés ou de randonnée, les Associations Culturelles, les Ecoles, les Offices de tourisme… de la Région. Il nous faut désormais penser accueil des visiteurs, publicité, information…, toutes tâches nécessaires qui requièrent du temps – qu’il nous aurait fallu prendre sur nos activités de recherche, de restauration et d’accueil ! – et des compétences que nous n’avons pas su trouver ou fixer. La secrétaire, trilingue, que nous avons eu la chance de pouvoir recruter, a une certaine expérience de ce type de travail par sa formation universitaire et son parcours professionnel et elle devrait pouvoir nous aider à relever le défi qui nous attend : faire de Mâlain un point fort du tourisme de proximité de l’agglomération dijonnaise, tant culturel que de loisirs (randonnées pédestres, avec ou sans thème : l’histoire, la faune, la flore, la géologie locales) et pérenniser ainsi notre action au travers de la création d’emplois de gardien(ne), de guide, d’agent d’entretien et bien sûr de secrétaire.
Les visites de groupes scolaires ont beaucoup diminué ces dernières années : manque de publicité certes ; mais aussi érosion des ressources des écoles et des parents (le transport a un coût) et recentrage des programmes scolaires sur une approche plus traditionnelle du savoir.
Inversement les visites guidées pour les groupes rencontrent un franc succès. Et nous proposons des formules à la journée avec visite de Mediolanum, de la grotte du Trou du Diable, du château et du musée, lecture du paysage depuis le château, parcours botanique, et, au choix, pique-nique ou ripailles autour du four à pain de la basse-cour. Plusieurs groupes – l’ABC, l’association culturelle de Givry, des Scouts… - en ont fait l’expérience, à leur entière satisfaction.
Le four à pain est aussi mis à contribution pour les deux fêtes que nous organisons chaque année : fête « nature et patrimoine » en avril pour marquer la réouverture du site à la visite ; journées européennes du patrimoine en septembre. Les tartes, tourtes et plats cuits au four et proposés aux visiteurs contribuent à la réussite de ces manifestations (500 visiteurs minimum à chaque fois) où, outre des visites guidées, les visiteurs ont pu discuter avec les exposants ( sculpteur, forgeron, menuisier, tailleur de pierre…), soumettre au créateur de la Maison des outils de Civry en Montagne des outils ou des objets insolites et bénéficier des spectacles offerts pour l’occasion (Chants et airs de la Renaissance par la compagnie ). Mais nous avons du renoncer à notre traditionnel repas médiéval de l’été faute d’inscriptions suffisantes ! Les temps sont difficiles.


Les BÉNÉVOLES
Sur la centaine d’adhérents du GAM, seuls une vingtaine participent peu ou prou aux activités de l’association, mais avec un dévouement, une efficacité et une bonne humeur communicative qui font merveille.
La traditionnelle campagne de travaux de juillet au château reste le point fort de notre action. Ce mois de juillet n’a pas déchu, quoique nous ayons un peu manqué de nouvelles recrues ; les résultats sont là et l’atmosphère a été très festive comme vous pouvez le voir à travers le compte-rendu de Jannie et Patrice ci-dessous.
C’est à ces deux derniers ainsi qu’à d’autres « anciens » de l’équipe de fouille de Mediolanum, R. Dezurot, G. Delorme, E. Crow, que nous devons la réalisation du sentier botanique du château. Mais ils nous préparent d’autres itinéraires de randonnée au départ du parking du château : Boucle du Chauvin ; découverte du village, initiée par Lucie Cardon dans le cadre d’un stage de masters de l’Université de Lille à la CCVO ; circuit de Baulme la roche qu’un stagiaire de la même université, Yoann de Baerdemacker , a élaboré pour nous. Des livrets d’accompagnement sont en cours d’élaboration. Cette initiative du Gam devrait faire venir à nous un public que le seul patrimoine archéologique du site n’aurait sans doute pas suffit à motiver.
Mais l’équipe locale n’a pas d’avantage chômé tout au long de l’année : notre jardinier Henri Dufour bien sûr ; mais aussi l’ensemble du bureau qui a assumé la gestion des comptes (O. Rabilloud), la préparation des fêtes (Bravo aux cuisinières pour leurs recettes médiévales !) et l’ouverture du château à la visite (les mêmes et aussi M. Belotti, J. et G. Bené, J. Klein, M. Gautrot, C. Orthlieb, C. Philippidès, M. Tissot, L. Troisgros). Des personnes se sont manifestées pour nous aider à assumer les permanences au château et au musée ; nous les solliciterons à nouveau ce printemps. Et ils étaient une dizaine à avoir répondu présents ce week-end de juin où nous avons fait la toilette de printemps du musée et du château.
Nous avons donc au GAM des personnes compétentes et dévouées, un site extraordinaire au menu et des projets pleins d’avenir ; mais nous ne sommes pas assez nombreux.
Avec le secrétariat dont nous bénéficions pour un an au moins, nous avons bon espoir d’élargir notre public et d’attirer en notre sein de nouveaux bénévoles. La prise en charge par la CCVO du site gallo-romain de La Boussière nous soulage déjà d’une responsabilité et l’entrée en lice dans ce projet de REMPART ouvre la voie à de fructueuses collaborations.
Mais nous avons déjà tout lieu de nous féliciter de l’entrée en lice au château des Sorcières en Foire : les Mâlinois (j’exclue les Mâlinoises, nombreuses depuis toujours au sein de notre association, de cette « querelle ») prennent enfin en charge « leur » château, avec détermination et efficacité. Ils ont coulé une chape de béton sur le sol de la grande salle, la rendant ainsi opérationnelle pour la suite et semblent bien décidés à nous aider à parachever la restauration du logis seigneurial : pose des huisseries, enduits, carrelages, électricité… Si leur détermination ne fléchit pas et grâce aux compétences techniques qui sont les leurs, le château devrait très vite revivre pour toutes sortes de manifestations à l’initiative du Gam, des Sorcières en foire et de toutes les associations de Mâlain et de la région qui souhaiteront utiliser ce cadre merveilleux qu’est redevenu grâce à nous le château de Mâlain.
PROJETS 2009
En 2009, la restauration du château de Mâlain devrait encore requérir l’essentiel de nos efforts et de nos moyens financiers avec quatre objectifs prioritaires :
. la mise hors d’eau de la salle des 3 poteaux ;
. la sécurisation du corps de garde et du donjon ;
. l’extension des appentis dans la basse-cour ;
. la poursuite de l’aménagement de jardins dans les ruines.
En accord avec les Bâtiments de France, nous allons recouvrir la salle des 3 poteaux d’une toiture basse en bacs acier gris et remonter parallèlement les murs sud et ouest d’une soixantaine de centimètres pour masquer cette couverture et éviter toute prise au vent. Ainsi assainie, cette salle deviendra une salle d’exposition consacrée à l’histoire du château et de sa restauration.
Sur la petite salle du corps de garde et le donjon dont de simples grilles interdisent l’approche aux visiteurs et dont l’accès est dangereux, les murs extérieurs vont être remontés de 1m minimum pour éviter tout accident.
La poursuite de la construction d’appentis traditionnels dans la basse-cour nous offrira les espaces couverts qui nous manquent encore pendant nos manifestations pour y abriter exposants et acteurs.
Quand aux jardins médiévaux ils vont s’étendre aux deux petites salles attenantes au donjon et aux abords de la rampe.
Le budget de l’opération restera très lourd et la réalisation du programme dépendra évidemment autant des subventions que nous pourrons obtenir des collectivités que du montant des ressources propres (dons, ventes de publications, droits d’entrée) que nous réussirons à collecter.
Mais là ne s’arrêtent pas nos ambitions. Avec l’aide de la secrétaire nous allons mettre de l’ordre dans nos archives, inventorier de façon plus cohérente que cela a pu être fait jusqu’à présent le mobilier trouvé aux château ainsi que les collections ethnographiques du musée et, plus généralement, mettre de l’ordre dans nos affaires que plusieurs déménagements et l’absence de secrétariat ont passablement malmenées.
Toujours avec l’aide de la secrétaire nous allons surtout essayer d’élargir notre assise, d’accroître de façon significative les visiteurs du site, d’entrer en relation avec tous les acteurs de la vie culturelle et du tourisme de la Région. C’est un programme ambitieux ; mais sa réussite, fût-elle partielle, conditionne la survie même du GAM comme acteur sinon exclusif du moins essentiel de la mise en valeur du patrimoine du canton en général et de Mâlain en particulier.
La prise en charge par la CCVO du site de Mediolanum et la construction programmée d’un parking décent au château comme l’intervention efficace des Sorcières en Foire de Mâlain cette année au château sont des signes encouragents.
Vale ! et Bonnes fêtes à tous les lecteurs de ce Bilan.
A bientôt à Mâlain pour la poursuite de cette belle aventure de bénévoles
Pour le bureau du GAM : Louis Roussel
- Nom du fichier : Bilan activité 2008
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